Friday 1 August 2014

THIS IS POINTLESS!!!!!!!!!!

Je suis certaine que plusieurs personnes pourront s’identifier dans ce post. Avouons-le, la situation pour les jeunes adultes n’est pas la meilleure en ce moment en Atlantique. Les universités et collèges continuent de produire un nombre assez stable de diplômés et, pourtant, les emplois se font de plus en plus rares. Il y a des coupures dans tous les milieux, l’âge de retraite n’a de cesse de reculer. À quand des programmes pour venir en aide aux jeunes qui font leur début sur le marché du travail?


J’ai choisi comme parcours le baccalauréat en éducation secondaire et oh quelle erreur! On m’a séduit avec de fausses histoires comme les taux de placements, les ouvertures de poste un peu partout, le nombre d’enseignant qui approche de la retraite. De véritables tissus de mensonge quoi! Aujourd'hui, quand je parle d'obtenir ma permanence, on me dit que ce ne sera probablement pas avant encore un bon 5 à 8 ans. Pardon?!? Mais pour en revenir aux taux de placement, je fais maintenant partie des statistiques comme étant l’une de ces gradués de l’Université de Moncton qui a réussi à se placer dans son domaine d’étude en moins d’un an. Je me suis obstinée avec la personne au téléphone pour lui expliquer que je travaillais dans mon domaine oui, mais sur appel, en me déplaçant sur des kilomètres à chaque matin. Que je me faisais appelé le matin-même pour me rendre à des distances qui ne faisaient aucun sens dans le temps qu’on m’offrait pour le faire. On m’a appelé un matin à 6h45 pour que j’aille enseigner à Robertville à 7h50. Ça me prend minimum 50 minutes me rendre! Je ne suis pas habillée, ni douchée, ni nourrie! Vous appelez ça être placé dans mon domaine d’étude?!? BULLSHIT!!

Ma situation est tellement stressante et écœurante que pour un bref moment, j’ai considéré apporter mon cv dans des restaurants puisque mon expérience de travail au Tim Hortons me garantissait au moins une période d’essai. J’étais prête à retourner travailler au salaire minimum et espérer arrondir mes fins de mois avec mes pourboires plutôt que de continuer à faire de la suppléance en enseignement. Mon salaire est excellent présentement, je n’ai vraiment pas à me plaindre à ce sujet. Mais je prendrais une diminution de salaire n’importe quand si ça peut me garantir une certaine stabilité. Ce que je veux dire par stabilité : Savoir où je serai demain! Est-ce trop demander?!? J’aurais cru que s’aurait été simple. J’ai reçu une formation universitaire diversifiée qui, je le croyais, m’ouvrirait de nombreuses portes pour l’avenir. Eh bien non! À la minute où quiconque se met à la recherche d’un emploi, il réalise rapidement que le marché du travail est fait pour ceux qui ont déjà le pied bien ancré dans le système. Comment voulez-vous que j’accumule 3 à 5 ans d’expérience dans un domaine quelconque si personne ne veut même me donner la chance de commencer?!?

La réponse facile que me donnent presque tous les gens avec qui j'aborde ce sujet me rend encore plus frustrée. « As-tu pensé sortir de la province pour  acquérir de l’expérience? » Est-ce si difficile à comprendre que j’aime le Nouveau-Brunswick? Que je souhaite y faire ma vie et possiblement y fonder une famille? Malgré cette volonté, je me suis mise à chercher ailleurs. J’ai pris la peine d’aller voir le genre d’endroit où on m’accueillerait à bras ouvert et ce que j’ai vu m’a fait blêmir! Je me sentais comme si on me demandait de me prostituer pour obtenir un emploi digne de ce nom! Bravo à ceux qui peuvent le faire et qui réussissent à s'y sentir bien, mais ce n’est pas pour moi! Je n’irai pas travailler dans le grand nord canadien où on m’offre un salaire de loin supérieur à ce que je rêvais recevoir comme enseignante à ses débuts. Oui de beaux salaires, mais de la misère aussi! On te donne une paie d’isolement!! Je me sens déjà assez isolée de même dans la Péninsule Acadienne. Merci, je passe! L’autre option qui s’offrait à moi : des écoles hyper-catholiques. Une de mes amies a obtenu un emploi dans une de ces écoles et devait prétendre être mariée pour qu’on accepte qu’elle vive avec son chum… BEN VOYONS DONT!!!! On n’est pu au Moyen Âge là! Tant mieux si c’est vos croyances et vos préférences mais n’allez pas les imposer aux autres! Quand ils se sont laissés, elle a presque perdu son emploi parce que son image était ternie dans la communauté. Je vais m’en tenir à ça parce que, si je continue, c’est mon clavier qui va en souffrir. Encore une fois, merci beaucoup, mais je passe!


Tout ce que je demande c’est un emploi stable et bien rémunéré. Je suis tannée de vivre le stress que m’impose la recherche d’emploi. J’essaie de quitter la Péninsule afin de me donner plus de chance de trouver ce que je cherche mais plus j’applique, plus je perds espoir. L’espoir est une lame à double tranchant : Elle te permet de rester positif même quand ta situation est précaire mais, à force de réaliser qu’il ne s’agissait que de faux-espoirs, ça finit par amener ton moral à son plus bas. Dans les derniers jours, j’ai soumis ma candidature pour trois différents emplois pour lesquels je pense sérieusement avoir les qualifications requises. J’ai par contre déjà vécu trop de situations similaires qui n’ont pas porté fruit pour être en mesure de demeurée positive face à celles-ci. Je n’ose même plus espérer de peur d’être blessée encore une fois par un refus. Si j’ai au moins une entrevue, ce sera déjà bien. Dans le pire des cas, je retournerai à la suppléance tout en continuant à essayer du mieux de mon possible de me sortir de ma misère... Que sera, sera!

Shotgun Godin

1 comment:

  1. Je ne dis pas ça pour te décourager : Je suis de la génération d'avant et tout de même, pas eu un emploi à temps complet avant l'age de 33 ans. Moi non plus je n'ai pas voulu quitter le Nouveau-Brunswick - ça va pas s'améliorer si on décole tous! - et j'ai surtout investi mes heures libres dans des choses que j'aime (l'impro et divers hobbies), et c'est là qu'on va chercher des expériences connexes qui nous rendent plus aléchants au marché du travail. Mon autre truc, c'est de ne jamais dire non à des jobines, pis au yable l'effet sur le chômage. Incroyable comment du remplacement pour 1 jour en devient 10 quand la personne "brulée" décide de rester au lit plus longtemps. Les chomageux refusent des petits contrats et se privent de ceux qui deviennent gros après coup. Et une fois que t'as plein d'expérience de travail à temps partiel, c'est tout comme des expériences à temps complet pour l'employeur.

    Anyway, tout ça pour dire, ça va toute se régler. The universe provides. Faut juste voir les choses en termes d'opportunités plutôt que d'obstacles.

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