Monday 15 September 2014

Ode à nos (presque) 7 ans

La semaine dernière, mardi le 9 septembre pour être plus précise, marquait une date importante. Dans des circonstances différentes, j’aurais célébrer mon 7e anniversaire en couple. Les choses étant ce qu’elles sont, j’ai plutôt enseigné les mathématiques à Bouctouche et été voir le film Magic in the Moonlight en excellente compagnie. La journée a été haute en émotion mais m’a aussi permis de réfléchir. Durant une période libre, j’ai ressenti le besoin d'écrire. J’ai déjà mentionné qu’écrire est presque thérapeutique pour moi. Ben c’est peut-être écrire ces quelques lignes qui m’ont permis de mieux passer au travers de la journée. Le ton de ce texte se veut lyrique sans plus ni moins. Je ne cherche qu’à exprimer la façon dont je me sens et, pour être honnête, je me sens BIEN!

J’aimerais pouvoir dire que tu me manques. Que ma vie sans toi n’a plus de sens. Qu’il n’y a que moi à blâmer pour le déraillement de notre relation. Que j’ai compris et reconnais mes erreurs. Qu’il nous serait possible de tout recommencer et que tout irait pour le mieux. Mais je ne le peux pas puisque je t’ai promis d’être honnête.

Je m’ennuie des petits gestes, des attentions, des belles paroles. La chaleur humaine, le sentiment de sécurité que j’éprouvais en ta présence, les fous rires, tout ça me manque. Ton regard lorsqu’il se perdait dans mes yeux, ton sourire, ta joie de vivre, ta naïveté face à certains sujets et ton niveau de connaissances face à d’autres sont encore plus de traits de ta personne dont il est difficile de se passer. Vois-tu, lorsque je dis que je ne peux pas dire que tu me manques, c’est que ce n’est pas de toi dans ton ensemble dont je m’ennuie. Je ne peux pas m’ennuyer de quelque chose que je n’ai jamais perdu. Ce sont les petits surplus qui manquent à ma vie. Ces surplus, j’ai maintenant conscience qu’il n’y ait pas que toi qui puisse me les offrir.

J’avance. J’en ai assez de m’en vouloir de ne pas passer à autres choses. J’en ai assez d’espérer pour un changement qui n’arrivera jamais. J’en ai assez de me faire du mal en ne misant que sur le passé et en oubliant de considérer les belles choses que m’offre le futur. Je t’ai réellement aimé. Jusqu’à un certain point, je t’aime encore. La vie est dure et imprévisible et je la remercie de t’avoir mis sur ma route mais, pour mon propre bien et le tien, je me dois de continuer à la suivre et de cesser de me dire que tu la croiseras sûrement à nouveau car c’est malsain. J’en suis consciente mais ça ne change pas le fait que c’est difficile.

Je commence enfin à te voir comme ce que tu as toujours été : Le meilleur des amis qu’il m’ait été donné d’avoir. Je ne peux donc m’ennuyer de toi comme nous sommes encore si proches. Le temps qu’on passe ensemble est curateur. Plus je passe de temps avec toi en-dehors de notre relation, plus je me détache de celle-ci. Je souhaite sincèrement que tu trouves le bonheur mais, permets-moi un moment égoïste, je me le souhaite encore plus à moi-même. Chaque jour qui passe, j’ai l’impression que je me rapproche de ce but qui me semblait inatteignable depuis notre séparation. J’essaie d’être plus songée, plus zen et je trouve que ça me va bien. Peut-être devrais-tu en faire autant ou peut-être pas. Miser sur soi-même ne vient pas naturellement à tous mais je te le conseille malgré tout. Qui sait, ça pourrait t’aider toi aussi.

Cette réflexion, ce message, cette « ode », elle n’est pas pour nos presque sept ans. Je crois plutôt qu’elle soit pour nos dix ans. Dix ans d’amitié. Dix ans de haut et de bas. Dix ans qui, je l’espère, ne s’arrêteront pas là!

Merci pour tout! 
Shotgun Godin

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