La semaine dernière, mardi le 9 septembre pour être plus
précise, marquait une date importante. Dans des circonstances différentes,
j’aurais célébrer mon 7e anniversaire en couple. Les choses étant ce
qu’elles sont, j’ai plutôt enseigné les mathématiques à Bouctouche et été voir
le film Magic in the Moonlight en excellente compagnie. La journée a été
haute en émotion mais m’a aussi permis de réfléchir. Durant une période libre, j’ai ressenti le besoin d'écrire. J’ai déjà mentionné qu’écrire est presque thérapeutique pour moi.
Ben c’est peut-être écrire ces quelques lignes qui m’ont permis de mieux passer
au travers de la journée. Le ton de ce texte se veut lyrique sans plus ni
moins. Je ne cherche qu’à exprimer la façon dont je me sens et, pour être
honnête, je me sens BIEN!
J’aimerais pouvoir dire que tu me manques. Que ma vie sans
toi n’a plus de sens. Qu’il n’y a que moi à blâmer pour le déraillement de
notre relation. Que j’ai compris et reconnais mes erreurs. Qu’il nous serait
possible de tout recommencer et que tout irait pour le mieux. Mais je ne le
peux pas puisque je t’ai promis d’être honnête.
Je m’ennuie des petits gestes, des attentions, des belles
paroles. La chaleur humaine, le sentiment de sécurité que j’éprouvais en ta
présence, les fous rires, tout ça me manque. Ton regard lorsqu’il se perdait
dans mes yeux, ton sourire, ta joie de vivre, ta naïveté face à certains sujets
et ton niveau de connaissances face à d’autres sont encore plus de traits de ta
personne dont il est difficile de se passer. Vois-tu, lorsque je dis que je ne
peux pas dire que tu me manques, c’est que ce n’est pas de toi dans ton
ensemble dont je m’ennuie. Je ne peux pas m’ennuyer de quelque chose que je
n’ai jamais perdu. Ce sont les petits surplus qui manquent à ma vie. Ces
surplus, j’ai maintenant conscience qu’il n’y ait pas que toi qui puisse me les offrir.
J’avance. J’en ai assez de m’en vouloir de ne pas passer à
autres choses. J’en ai assez d’espérer pour un changement qui n’arrivera
jamais. J’en ai assez de me faire du mal en ne misant que sur le passé et en
oubliant de considérer les belles choses que m’offre le futur. Je t’ai
réellement aimé. Jusqu’à un certain point, je t’aime encore. La vie est dure et
imprévisible et je la remercie de t’avoir mis sur ma route mais, pour mon
propre bien et le tien, je me dois de continuer à la suivre et de cesser de me dire
que tu la croiseras sûrement à nouveau car c’est malsain. J’en suis consciente
mais ça ne change pas le fait que c’est difficile.
Je commence enfin à te voir comme ce que tu
as toujours été : Le meilleur des amis qu’il m’ait été donné d’avoir. Je
ne peux donc m’ennuyer de toi comme nous sommes encore si proches. Le temps
qu’on passe ensemble est curateur. Plus je passe de temps avec toi en-dehors de
notre relation, plus je me détache de celle-ci. Je souhaite sincèrement que tu
trouves le bonheur mais, permets-moi un moment égoïste, je me le souhaite
encore plus à moi-même. Chaque jour qui passe, j’ai l’impression que je me
rapproche de ce but qui me semblait inatteignable depuis notre séparation. J’essaie d’être plus songée, plus zen et je trouve que ça me va bien. Peut-être
devrais-tu en faire autant ou peut-être pas. Miser sur soi-même ne vient pas
naturellement à tous mais je te le conseille malgré tout. Qui sait, ça pourrait
t’aider toi aussi.
Cette réflexion, ce message, cette « ode », elle
n’est pas pour nos presque sept ans. Je crois plutôt qu’elle soit pour nos dix
ans. Dix ans d’amitié. Dix ans de haut et de bas. Dix ans qui, je l’espère, ne
s’arrêteront pas là!
Merci pour tout!
Shotgun Godin
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